Bernard Royer était éditeur. Un éditeur rare. Exigeant.
Avec lequel on pouvait avoir des débats. Un homme de coeur et de passion.
Il est mort samedi dernier, 20 septembre.
Il avait créé la maison d'édition qui porte son nom, pour promouvoir les terroirs,
défendre des auteurs enracinés, publier des textes anciens, collecter des contes et légendes.
J'avais publié chez lui "Gens et métiers du Périgord".
Bernard Royer avait une pratique unique de l'édition puisque je le compare à un colporteur.
En effet, chaque mois il visitait les libraires pour présenter ses nouveautés,
les fournir en nouveaux ouvrages et converser avec eux.
Il avait travaillé trois terroirs d'où il avait fait émerger une centaine d'auteurs:
le Périgord, le Berry et la Bretagne. Il est parti, vite, très vite.
Il a été inhumé dans le village d'un de ses terroirs de coeur, à Ingrandes (Indre) dans le bas-Berry.
C'est le village de l'écrivain et aventurier Henry de Montfreid.
C'est désormais le village de Bernard Royer.
Un homme de passion qui militait pour qu'on ne perde pas la mémoire.